Murmure de rizières

Murmure de rizières

Claudine Bertrand
avec les peintures d’Eban
et les Tirages de Tête de Lydia Padellec
(Juin 2014)

Extrait :

A l’entrée de la pagode
le dragon à neuf têtes
perce le ciel temporel

Noix d’arec
sur éventail de feuilles
le riz sanglote

Sans insister
un mince pinceau
saisit une faible trace

Dessin de voir
l’instant fugitif
éprouver le sablier

 

 

Le temps fait corps avec la terre

Sylvestre Clancier,Le temps fait corps avec la terre

avec les acryliques de Lydia Padellec

(décembre 2013) épuisé – sauf TDT (60€)

Extrait :

Pluie qui lave les racines
pluie
si féconde
qui nettoie l’avenir
les herbes, les ravines

Je sais que dans ma bouche
tu as ce goût de ciel

Je me délecte
de ce miel
sur mes lèvres humides

Intarissable source
de mémoire vive
à l’orée de mon sang.

De seuil en seuil

De seuil en seuilColette Nys-Mazure,

avec les peintures de Jean-François Ramolino

(décembre 2013) épuisé (sauf TDT)

Extrait :

IV

Paysage à l’os
Dépouillement dénuement
Le dessin acéré des arbres
Contre le ciel terne

Le vent âpre balaie la plaine
Le froid resserre ses pinces
Dans l’interminable obscurité
On guette la neige sa fragile lumière

Table rase

Table raseGilles Cheval,
avec les peintures aluminium de FloFa
(septembre 2013) épuisé – sauf TDT 80€

Extrait :

toujours ce point de non-retour qui se profile
à ne surtout pas franchir au risque de
ne plus revenir en arrière
d’atteindre le prochain qui ressembleen tous points à ceux qui le précèdent
à ceux qui s’ensuivront

**

Chuchotis

ChuchotisGabrielle Althen,
avec les peintures de Lydia Padellec
(décembre 2012)

Extrait :

Ciel parfait, à peine une soie de l’air, plus fine que la lumière, coupée de la matière tout près des bouches d’attentats.

Et bien que les oiseaux se taisent, une allégresse vole, non loin des chiens qui ne l’entendent pas.

**

Au miroir des mots

Au miroir des motsLionel Ray,
avec les peintures de Lydia Padellec
(décembre 2012) épuisé – sauf TDT (60€)

Extrait :

V

Visage d’ombre et de cendre
usé de tristesse           détruit.

Tu parlais d’un voyage
d’un grand oiseau blessé
ce n’était que la page
et son panache de fumée.

Regarde au miroir des phrases
chambre d’échos
les mots anciens
les blessures de l’eau
le retour des heures
la nuit           la douleur.

**