Maï Ewen
(Haïkus en breton et en français)
Avec les gravures de Serge Marzin
(mars 2017 – épuisé sauf 1 TDT)
Extrait
Noz teñval sklas
Sklaerder an aval-oranjez
er votez lufret.
*
Nuit froide
Clarté de la pomme d’orange
dans le sabot ciré
Olivier Cousin
Avec les acryliques de Lydia Padellec
(mars 2017)
Extrait
REPRISE DE FEU
L’incendie du mauvais œil
s’éteindra tout seul
Si l’envie lui prend
de repartir de plus belle
personne n’hésitera
à mettre ses tourments
en travers du chemin
On trouvera tant de choses
à relever et à replanter
après l’incendie
Tant de bouffées fertiles
auxquelles donner une chance
Cécile A. Holdban
(poèmes en français et en hongrois)
Avec les aquarelles de Catherine Sourdillon
(juin 2016) épuisé (sauf TDT)
Extrait
Une nuit, tu vins entrebâiller ma vie
d’une main qui ouvrait l’été.
Songe au large de tout, au-delà de tout, océan
seuil où toute chose
tremble et ne cesse dans la grâce.
Il y avait des oiseaux palpitants dans les mots,
et la tendresse du bois des flûtes.
Je plonge mes doigts dans l’eau du bassin, Poisson d’or
ta présence n’est pas un reflet.
*
Egy éjjel eljöttél, nyárbontogató kezed
létemet résre nyitotta.
Nyíltvízi, messze túli álom, óceán küszöbe,
hol minden létező
megremeg, és elözönli a hála.
Szavadban rebbenő madarak lakoztak,
furulyaerdők gyengédsége.
Medence vizébe mártom ujjaimat, Aranyhal,
jelenléted nem káprázat csupán.
Claude Beausoleil
(de l’Académie Mallarmé)
Avec les acryliques de Lydia Padellec
(juin 2016 – épuisé sauf TDT)
Extrait
TRAVERSER, la blancheur
Ressacs, boréale
zone verbale
Tu dis cette voix vient du poème
tu dis le poème vient du silence
blessure déroutée née des giboulées
enfance vidée de vies obscures
ça s’entend dans ta voix
là où nulle neige n’assassine le soleil
Tu manuscris l’éphémère:
Yves Prié
avec les peintures de Lydia Padellec
(juin 2015 – épuisé sauf TDT)
Extrait
Prenez le temps avec l’attention de celui
qui sait l’épaisseur des jours.
Il ne se compte, ni ne se passe.
Il se goûte avec l’appétit
que l’on apprend des crépuscules.
Heureuse l’heure lente
qui nous rend le désir du temps
et la saveur des mots
Jean-Claude Touzeil
avec les images de Pierre Rosin
(mars 2015) épuisé
Extrait
J’ai trois ginkgos dans mon jardin
Le premier quelle allure
se prend pour une éolienne
Le second rêve encore
de côte d’azur
Le dernier sort de l’imprimerie
l’encre est à peine sèche
Tous les trois se souviennent
du temps des dinosaures
et des nuages du Japon
Quand l’automne arrive
ils mettent leur robe de lune
et c’est plus fort qu’eux
ils prennent toute la lumière
Jeanine Baude
avec les acryliques de Lydia Padellec
(mars 2015)
Extrait
Ushant
Enez Eusa
Ouessant
J’y rencontre Hokusai
dans les plis de la vague
la robe des roseaux
les stangs leur éclat
Signes se formant sur l’été
comme lames cisèlent
l’aube, son essor
Si printemps veut dire gorge
dans la plénitude du réel
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