La Lune bleue au Marché de la poésie

Du 27 au 30 mai aura lieu le 29ème Marché de la Poésie à Paris Saint Sulpice.

Les éditions de la Lune bleue seront présentes au stand 502. Des signatures sont prévues :

  • le 27 mai : Maximine (15h) et Maggy de Coster (18h)
  • le 28 mai : Hervé Martin (15h), Myriam Montoya (16h), Salah Al Hamdani (17h)
  • le 29 mai : Pablo Poblète (16h30)
  • le 30 mai : Mario Urbanet (14h), Monico de Miniac (16h)

Boussole du jour

Boussole du jour / brujula del dia de Myriam Montoya
Editions de la Lune bleue, juin 2010

Un petit livre de désarroi et de quête des repères. D’interrogations qui cherchent à calmer l’inquiétude. Ce petit livre cousu de quatorze pages nous donne à découvrir une belle osmose entre les quatre poèmes (en espagnol et en français) de Myriam et les quatre encres inscrites dans un ovale de Lydia.

Alain Boudet, site « La Toile de l’Un », Promenoir de poésie contemporaine

Au plateau des Glières

Hervé Martin, éditions de la Lune Bleue
septembre 2010, 16 pages

D’un périple cultuel – mais au sens païen du terme – Hervé Martin ramène un texte aussi bref qu’intense. Il est souligné par les gravures d’ombres (superbes) de Valérie Loiseau qui n’est pas n’importe qui.
L’ensemble s’inscrit sous l’égide de la phrase de Scutenaire « L’avenir n’existe qu’au présent».
Cela n’est pas anodin. Et dans une période de dilution, Hervé Martin fait œuvre de résistance en rameutant d’autres résistants qu’ils ramènent au présent pour l’avenir:
Vous les braves / Je vous revois vivants, écrit le poète après avoir mis ses pas dans ceux d’illustres anciens – gamins pour la plupart – qui donnent encore aujourd’hui et plus que jamais une belle leçon de courage.

Ce texte et d’autant plus puissant qu’il ne se veut pas simplement mémoriel. Répétons-le : il est écrit au présent pour le présent dans une sorte d’intensité particulière. Cela semble surgir de la manière la plus simple, franche, quasi instinctive. Mais qui connaît un peu Hervé Martin sait combien cette intensité d’abord jetée sur le papier est le fruit d’un long travail de reprise.
Il donne toute sa résonance à ce joyau d’injonctions. Et c’est pourquoi avec Martin et ses ombres il nous est possible de marcher comme l’écrit le poète : Sous le vide du ciel et dans ce souvenir qui dépasse mon temps. Ce temps est le nôtre. Le créateur lui donne une intensité vibrante par l’économie même des mots, des images, du silence. Notre liberté d’aujourd’hui fut payée par ceux qui ne refusèrent pas la lutte.
L’hommage particulier que leur octroie Martin vaut bien plus que tant de longs laïus.

Jean-Paul Gavard-Perret, site de la maison de la poésie de St Quentin-en-Yvelines

Le sémaphore du temps

Le sémaphore du temps, de Maggy de Coster, peintures de Irène Shraer ; 2010, 12 euros. Editions de la Lune bleue

Dans ses « Mémoires inachevés d’une  île moribonde » (1998), Maggy de Coster évoquait les malheurs de sa patrie d’origine : Haïti. Ici, on retrouve, mais à l’échelle planétaire, son indignation contre l’injustice, en particulier  face à « ces mille et un tribuns / qui trafiquent les destins des miséreux ».

Elle fait entendre la voix originale d’une femme blessée par les malheurs qui  s’abattent sur le monde, sans renoncer à l’espoir omniprésent dans sa poésie. Chez elle, la certitude demeure  qu’en fin de compte, l’amour viendra à bout de la haine, et que la vie renaîtra avec la floraison des bleuets.

La sensibilité de ses poèmes trouve un superbe écho dans les peintures de Irène Shraer : le résultat est un très beau livre d’artiste signé et tiré à cinquante exemplaires.

Eliane Biedermann, revue Intervention à haute voix n°48